Restauration de l'ancien hôpital ou hôtel-Dieu
Après une première tranche de travaux de rénovation des toitures et façades nord, une seconde tranche est programmée pour la partie centrale. Les appels d'offres ont été publiés le 03/06/2011. L'association Saint Guignefort qui a pour objet de défendre et de valoriser le Patrimoine local, s'élève vigoureusement sur la non réhabilitation de l'appentis qui dessert l'ensemble des salles du bâtiment. Cet appentis date du 19ème. Il comporte des piliers en fonte de cette époque. Il a été classé au même titre que l'ensemble des toitures le 25/11/1982. Même si les matériaux de la couverture actuelle, de cet élément de toiture, ne présentent que peu d'intérêt, la fonctionnalité de desserte créée en 1878 justifie sa réhabilitation. L'Architecte en Chef des Monuments Historiques ne s'est d'ailleurs pas trompé en incluant cette réhabilitation dans son projet initial.
M. Alain Lombard, Directeur de la DRAC (Direction régionale des Affaires Culturelles Rhône Alpes) a autoritairement supprimé cette réhabilitation, sans aucune justification architecturale et historique, et reste sourd face à la demande d'argumentaire de l'association. L'Architecte en Chef des Monuments Historiques a dû revoir son projet occasionnant, par ailleurs, des coûts supplémentaires.
En juin 2011 nous avons initié une pétition qui a recueilli environ deux cents signatures. Cette pétition était destinée "à peser" face à la décision autoritaire de M. Alain Lombard, Directeur de la DRAC Rhône Alpes, et pour que puisse s'instaurer un dialogue destiné à éviter la destruction de l'auvent.
A ce jour tous nos efforts sont restés vains !
M. le Maire vient de nous adresser en date du 2 août 2012, la copie d'un courrier du Directeur de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes, faisant état d'un "accord consensuel entre vous (M. le Maire) et mon administration par rapport à l'autorisation de travaux qui vous a été délivrée et qui validait la dépose de l'auvent..."
Nous remercions tous ceux qui ont soutenu notre démarche en signant cette pétition.
Nous vous invitons à lire ci-dessous l'historique relatif aux actions de l'association en faveur de la réhabilitation de la fonctionnalité de l'auvent.
Historique relatif aux actions de l'association en faveur de la réhabilitation de la fonctionnalité de l'auvent.
1. PRELUDE
Les amoureux des vieilles pierres avaient été particulièrement déçus, lors de la première partie de la réhabilitation de l’ancien hospice ils ont vu apparaître, puis disparaître aussitôt les carrons en façade. De nombreuses plaintes ont alors été formulées vers Saint Guignefort pour déplorer son manque de vigilance et son absence de concertation sur ce point.
Des membres de l’Association ont donc suivi avec intérêt le projet suivant (2ème tranche) que proposait l’Architecte en Chef des Monuments Historiques.
La seule question qui leur est apparue concernait les risques induits par l’installation d’une galerie entre les parties avant et arrière de l’ouvrage.
2. LA QUESTION DE L’AUVENT
Une réunion triangulaire, prévue depuis longtemps entre la Mairie, l’Architecte en Chef et l’Association a été proposée par la Mairie. Elle s’est tenue en début 2011.
L’Association a pu obtenir tous apaisements relatifs à la réalisation de la galerie, mais elle a appris qu’au cours d’une réunion houleuse le Maire et l’Architecte en Chef s’étaient vus imposer la destruction de l’auvent par les représentants de la Drac.
Hors l’aspect patrimonial, cette destruction ordonnée entraînait une nouvelle étude et des surcoûts importants.
Le Maire, comme l’Architecte en Chef se trouvaient, selon leurs dires, dans l’incapacité d’intervenir pour engager une nouvelle concertation sur ce point.
3. LA POSITION DE L’ASSOCIATION
Au sortir de cette réunion, il était clair que le Maire comme l’Architecte en Chef déploraient cette décision imposée par la DRAC et que seule l’Association, sous réserve qu’elle épouse ce point de vue, gardait les mains libres pour intervenir, quoique le Maire, dès ce constat fait, n’ait pu qu’émettre les plus lourdes réserves sur les possibilités d’une telle intervention « Si une Association y arrive, je démissionne ! », mots qu’il aura d’autres occasions de rappeler…
Le Bureau de l’Association s’est concerté et la décision d’agir par tous les moyens à notre disposition a été prise.
4. POSITION INITIALE DU MAIRE
L’Association a déposé un courrier de soutien au Maire le 17 avril 2011
Au cours d’une réunion du Conseil Municipal en charge d’étudier les conséquences financières de la décision de la DRAC, le Maire a rappelé et confirmé l’historique qu’il avait vécu.
L’Association a préparé un courrier au Drac appelant à la concertation.
Le Maire, pour des raisons qui lui sont propres, s’est opposé à l’émission de ce courrier.
Ce courrier constituant un préalable à toute action de l’Association a néanmoins été envoyé sous la seule signature du Président.
5. LES ECHANGES
La DRAC a répondu par un courrier qui ne laissait aucune ouverture.
L’Association a lancé une pétition qui a été exploitée lors des manifestations de Saint Guignefort et sur internet. Elle assurait ainsi son soutien populaire sans chercher à faire un score.
Insatisfaite de la réponse de la DRAC, l’Association s’est tournée vers le Ministre de la Culture.
Le Ministère a répondu qu’il avait décentralisé le dossier.
L’Association ne s’est pas découragée. Elle s’est retournée sur la DRAC, puis, en l’absence de réponse, sur le Ministère.
6. LE RESULTAT DES ACTIONS DE SAINT GUIGNEFORT
Contre toute attente, Saint Guignefort a reçu un courrier (daté du 28.02.2012) de la DRAC se déclarant prête à une concertation si le Maire le demandait.
7. ATTITUDE DU MAIRE
Plutôt que de se réjouir de l’ouverture inespérée qu’avait consenti la DRAC, le Maire a très mal reçu cette proposition et a laissé passer le temps malgré les relances qui lui en étaient faites. Il a finalement accepté-trop tard- de se ranger à une demande d’arbitrage qui lui a été suggérée par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques.
8. SITUATION
A réception du courrier de la DRAC et de l’ouverture qu’il créait il paraissait possible à l’Architecte des Monuments Historiques d’éviter les impacts financiers d’un changement. Cette possibilité n’a pas, hélas, été exploitée par le Maire.
9. CONCLUSION OU LES OCCASIONS MANQUEES
Dès le début 2011 l’Association a dû agir seule, après le refus du Maire.
A la réflexion, il semble certain que, si le Maire l’avait osé, un retour sur la concertation qui avait mal tourné aurait été possible dès le début 2011.
De plus, il est très probable qu’une réunion telle que proposée par la DRAC, sous réserve de l’action du Maire, aurait permis d’avoir une véritable concertation sur ce sujet.
L’auvent a été détruit.
Le Maire a tenu une réunion tardive avec la DRAC après cette destruction sans que l’Association y ait été conviée. La position qu’il y développe est sans rapport avec celle qu’il a défendue dans ses différents courriers.
L’ensemble du dossier est à disposition auprès de l'association.
Mai 2013: Voici la nouvelle façade après les travaux de restauration
Que dire de cette nouvelle façade.
D'abord qu'elle est magnifique, mais qu'elle n'aurait pas été entachée par une marquise en verre qui aurait permis de conserver les fonctionalités de l'ancien auvent de 1878.
Par contre beaucoup ont été surpris, même stupéfaits de découvrir ces énormes lanternes qui ornent de part et d'autre chaque porte des deux salles. Ces lanternes se veulent une imitation de l'ancien, d'un ancien qui n'a jamais existé ! quelle est la cohérence de ces ornements dans un parti pris de retrouver la façade du début du 18ème siècle ? Un éclairage au sol, identique à celui installé sous les halles aurait été plus judicieux !
Les plaques de citations des donateurs sont dorénavant installées dans le passage qui a été créé pour accéder au parc à l'arrière du bâtiment.
Les piliers en fonte de l'ancien auvent ont-ils été conservés ?
Les principales étapes de l'évolution du bâtiment et de son utilisation.
Histoire de l'hôpital.doc
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A signaler, le Mémoire de Manuel Carraz, " L'hôpital de Châtillon-les-Dombes au dix-huitième siècle (1732-1789)", consultable aux Archives départementales cote BIB Tu 301