Philibert Collet 1643-1718

Manuscrit du fonds Jean Monnier (Médiathèque R Vailland Bourg en Bresse).

 

Philibert Collet d'après les notes d'Eugène Dubois.

"Philibert Collet naquit à Châtillon le 26 février 1643.

Son père, Pierre Collet, était notaire royal, procureur fiscal de SA Mademoiselle en la justice du comté et receveur du grenier à selle la ville. Sa mère, Suzanne Girard, était la nièce de Lous Girard,  compagnon de Vincent Depaul et son successeur. Suzanne Girard avait apporté à son mari une dot de 2500 livres, de deux maisons dans la ville de Châtillon, un pourpris , une vigne à Fleurieux. Pierre Collet était "fort riche et estimé"  (Fonds Monnier, Médiathèque Roger Vailland, Bourg en Bresse).

Des neuf enfants qu'eut ce ménage, si bien pourvu, un fut prête, un capucin,, deux filles furent ursulines.

Pierre Collet mourut jeune. Son fils ainé, Jean lui succèda en sa charge de notaire royal. Son quatrième enfant, Philibert, fut mis chez les Jésuites de Lyon. Les PP Menestrier et La Chaise, ses professeurs, le firent recevoir à dix sept ans, en 1661, dans le noviciat de leur compagnie à Avignon. Il enseigna les basses classes, puis les humanités dans les maisons de Dôle et de Roanne.

Trois ans plus tard, dès qu'il fut majeur, il fit profession, à Avignon, le 13 septembre, 1663, c'est à dire qu'il fit solennellement les trois vœux de pauvreté, de chasteté, et d'obéissance, et la promesse d'observer la règle d'Ignace de Loyola.

Collet reste six ans et huit mois dans l'Ordre; mais son frère Jean, étant décédé sans postérité, Philibert quitta l'habit ecclésiastique, en septembre 1668 pour perpétuer la famille.

Papillon, son ami, et le premier de ses biographes dit que "certaines disgrâces imprévues qui lui arrivèrent à son retour à Châtillon, et dont il se tira avec honneur" l'engagèrent à passer quelques temps en Angleterre . Que sont ces disgrâces ! Peut être marchanda-t-on les dispenses ? En tous cas, il n'était que décent de mettre six mois entre la rentrée dans le siècle du progrès et son contrat de mariage.

Collet partit donc pour Londres et il semble bien que son séjour eut une grande influence sur ses idées...."



A ce jour le groupe de travail a réuni  la quasi totalité des écrits sur Philibert Collet:

Rolinde ou rétablissement de Châtillon-les-Dombes, par JB Jauffred 1844.

Le fond Jean Marie Monnier,  conseiller au Présidial de Bourg en Bresse et conseiller de la province de Bresse  1782, ( Jean Marie Monnier était le descendant, 4ème génération,  de Jean Monnier marié à Marie Collet sœur de Philibert), Médiathèque Roger Vailland à Bourg en Bresse,

Philibert Collet: La Bresse au XVII ème siècle, par Charles Jarrin 1872.

Notes manuscrites d'Eugène Dubois, fond ancien de la Médiathèque Roger Vailland à Bourg en Bresse.

L'incendie de Châtillon-sur-Chalaronne en 1670, par Adrien Favre.

"Verbail" de l'incendie de la ville de Châtillon-les-Dombes le 28 du mois de septembre 1670, notes manuscrites des archives de la Société d'Emulation de l'Ain (non inventorié).

Portraits de l'Ain, Philibert Collet, par Emile Bocquillod.

Mémoires pour servir l'histoire des Hommes illustres Tome III, Biographie de l'Abbé Papillon, 1727 ou 1729 (pages 277 à 291 du fichier en PDF).

Légendes et histoires Trévoltiennes, par Jean Dupond 1991, pages 213 et 214.

Les recherches actuelles sont dirigées vers la reconstitution de la ville de Châtillon avant l'incendie et   les lieux d'habitation de Philibert Collet à Châtillon et Villesolier où il avait sa maison de campagne dans laquelle il a écrit ses principales œuvres.

Contact: A Salmon

Le vieux château et ses murailles

Le panneau d'information à l'entrée du chateau.

Le Chateau a-t-il été détruit suivant un ordre de Biron ? Le Père Bernard Koch répond:

"Le château était la résidence du seigneur (d’abord les comtes de Savoie, devenus ducs à partir de 1416, puis le comte de Châtillon, après 1561, un duc ayant érigé Châtillon en Comté), lorsqu’il y venait, et de son représentant, le châtelain, officier nommé à titre temporaire. Il y avait aussi une petite garnison, et la prison de la ville. Lors de la guerre de la France contre la Savoie, de 1591 à 1601, puis jusqu’en 1615, le comte était Christophe d’Urfé, seigneur de Bussy en Forez [1]. En raison de la guerre, il était plus souvent en campagne qu’à Châtillon, les documents que j’ai lus ne le montrent pas à Châtillon. Il est difficile de savoir si durant ces années le châtelain logeait au château ou restait dans sa maison en ville.

 La thèse courante, imprimée par Adrien Favre, sans aucune indication de source [2], est que Châtillon, assiégée par les lieutenants de Biron, fut prise par surprise après deux jours par un commandant français, le 10 mai 1595, en profitant d’une trêve, et qu’il fit «démanteler la forteresse et abattre le faîte de ses tours». On la trouve aux pages 40 et 108 (en fait 107, par erreur de mise en pages) de l’Histoire de Châtillon sur Chalaronne, par Adrien Favre, des Archives de l’Ain, qui ne donne comme référence queJules Baux, Histoire de la réunion  à la France des provinces de Bresse, Bugey et Gex, Bourg, 1852, pp. 279-280, qui lui-même ne donne pas de source. Bien qu’il ait été archiviste, on se demande quelles sources a consulté Jules Baux, car aucun document ne justifie ces dires; et Adrien Favre ne cite les comptes des syndics, si riches en renseignements, que jusque CC 21, soit 1489, et encore, en les prenant dans Octave Morel, Une petite Ville-Forte de Bresse sous la première domination savoyarde, La vie à Châtillon en Dombes d'après les comptes de syndics, (1375-1500), Première Partie, La vie à Châtillon, Bourg, 1925, et Deuxième Partie, Documents et Appendices, Bourg, 1927, qui s’arrête à 1550.

C’est ainsi que jusqu’à présent, la pancarte à l’entrée du Château énonçait qu’il avait été détruit par Biron dès le 10 mai 1595, et on l’imprimait dans divers articles et publications, par exemple dans Richesses Touristiques et Archéologiques du Canton de Châtillon-sur-Chalaronne, page 40 [3].

Moi-même je l’écrivais, dans mes premiers travaux, qui ne portaient que sur le séjour de Saint Vincent de Paul et les trois années qui l’avaient préparé.

Ce n’est qu’en 2002 que j’ai voulu mieux connaître comment s’était passée la conquête française, en fouillant les Archives, et que j’ai découvert que c’était erroné, tout comme j’avais découvert que les descriptions de la paroisse, du clergé et de l’église lors de l’arrivée de Saint Vincent de Paul, dans les livres et dans le film Monsieur Vincent, tirées du rapport du chanoine Démia, en 1664, étaient contraires aux documents des Archives et même aux dires de Saint Vincent.

Il faut d’ailleurs noter que Favre ne dit pas nommément que le château fut détruit, et j’ignore où cela a pu être trouvé, aucun autre historien ne l’écrit. Certes, “forteresse”, employé par lui, désigne ici, vu la teneur de la phrase, l’ensemble de la place, ville et château, mais “démanteler une forteresse” signifie rendre inutilisables les organes militaires, mais pas forcément les bâtiments d’habitation.

 Nous allons voir que cette thèse courante est formellement contraire aux documents d’archives, en particulier à un document autographe de juin 1595, donnant ordre de fortifier la place, à une intervention très explicite du conquérant, De Champier De La Bastie, du 22 octobre 1595, remontrant à la Commune qu’il a déjà payé des travaux pour fortifier le château, et que la Commune doit les prendre en charge, et à bien d’autres.

Une chose est claire, loin de donner l’ordre de démanteler la forteresse, De Biron, à partir de l’initiative de De Champier, et sous l’autorité du roi, qui est seul compétent, donne pouvoir à De Champier de fortifier Châtillon, et d’exécuter divers articles qui constituent des moyens de trouver des ressources financières suffisantes pour ce faire.

Apparemment, aucun historien n’avait consulté aux Archives Communales de Châtillon la série CC 31 à 35, 1591 à 1604, ni la série EE, Affaires militaires, de 3 à 6, 1590 à 1594, puis 7, 8, 10 et 15, à partir de 1602, avec un trou de 1594 à 1602, qui existe aussi en AA, Administration communale, et BB, Délibérations du Conseil des syndics. Mais ce trou est comblé en partie par la série CC, où ne manquent que peu d’années. Moi-même, dans EE, je n’ai pas eu le temps d’examiner EE 10, Gouverneurs de la ville et du château, 1604-1747, ce qui est dommageable." Père Bernard Koch.


[1]  Cf. Adrien Favre, Histoire de Châtillon sur Chalaronne, p. 32, 38 et 103.

[2]  Adrien Favre, Histoire de Châtillon, page 108 (en fait, 107, erreur de succession des pages), au 7° paragraphe. Il n’en dit rien dans son paragraphe  sur la prise de la ville, à  la page 40, sans plus de référence. Aux autres paragraphes, il résume Baux, qui n’indique pas davantage de sources.

Aujourd'hui l'état des murailles du chateau, qui ont subi de nombreuses modifications et consolidations au fil du temps, nécessitent des travaux de conservation. Il faut aussi concevoir une signalétique décrivant son histoire, ce qu'il était à l'origine, de plus ce magnifique espace de verdure est un lieu permettant l'organisatiojn de manifestations festives et culturelles qu'il convient d"aménager à cet effet. C'est ce travail auquel se consacre l'association en partenariat avec les services concernés de la ville.

Contact: Ch Mégard

Les Poilus châtillonnais de la guerre de 1914-1918

Reconnaissance de la Nation à l'un de nos poilus châtillonnais.

 

C’est lors de la première guerre mondiale, dès qu’est apparue la grande hécatombe, qu’a été créé le titre de reconnaissance ultime « Mort pour la France ». Cette question a été progressivement adaptée.

Pour y prétendre, l’intéressé devait avoir été tué, ou être disparu, ou il était mort sous les drapeaux des suites d’un accident ou d’une maladie contractée en service.

Leur mémoire appartient au patrimoine de chaque commune comme en atteste les plaques et monuments.

Concernant Châtillon sur Chalaronne, à la différence de ce qui s’était passé en 1870, ce n’est pas, du fait de l’hécatombe, le Chef lieu de canton qui a regroupé les noms des tués, mais chaque commune. Ceci a entraîné certaines confusions qui ne peuvent s’expliquer que par ce fait.

Châtillon sur Chalaronne constitue également une exception en n’ayant pas inscrit ses tués sur son monument aux morts, mais en gravant 125 noms sur des plaques de marbre déposées à l’Hôtel de Ville.

En 1998, soucieuse de marquer l’anniversaire de l’Armistice, la commune de Châtillon a fait une recherche dans ses archives pour préparer cet événement.

Dès cette recherche est apparu, d’une part, qu’aucune explication ne pouvait être donnée concernant des poilus inscrits sur les plaques et que, d’autre part, des dossiers figurant aux archives de la ville concernaient des poilus qui n’y avaient pas été inscrits.

Aucune suite ne semble avoir été donnée à cette découverte.

En 2008, l’Association Saint Guignefort avait décidé de prêter son concours au Musée Traditions et vie de Châtillon pour monter une exposition sur les poilus pour les 90 ans de l’Armistice.

Soucieux de mieux connaître nos poilus, les acteurs de cette recherche ont découvert et approfondi la lacune qui avait été révélée 10 ans plus tôt.

Pour des raisons qui lui sont propres, le Maire s’est immédiatement montré très sceptique sur cette découverte affirmant dès le prime abord qu’il y avait eu 125 tués, pas un de plus.

Il a néanmoins créé un groupe de travail devant lequel l’Association a, au cours de trois réunions, affiché les résultats de ses travaux.

Malgré l’opposition continue du Maire qui prétend, sur son dernier retranchement que tous les absents sont des poilus qui sont honorés en d’autres lieux où ils apparaîtraient sur des monuments, en ignorant même ceux qui sont dans ses propres archives, l’Association poursuit son travail en bénéficiant du remarquable travail réalisé par les Archives de l’Ain et par la Défense qui ont numérisé et rendu ainsi accessibles des sources essentielles d’information.

Ce sont aujourd’hui quelque 80 poilus remplissant les conditions officielles (Loi du 25 octobre 1919) liées au titre de « Mort pour la France » qui se sont révélés absents des plaques de Châtillon sur Chalaronne.

Réciproquement sont apparus, parmi les 125 inscrits, des poilus qui ne remplissaient pas les conditions requises pour l’être ou qui, si nous suivions la logique du Maire, devraient être exclus parce qu’ils figurent sur d’autres monuments, mais dont l’Association a cependant enrichi les dossiers avec le souci de conserver et transmettre la totalité de leur mémoire, à l’égal des autres.

La situation de Châtillon n’est probablement pas exceptionnelle, chaque ville ou village peut conduire des recherches analogues grâce aux progrès considérables accomplis depuis que, dans la tourmente, les premiers monuments ont été érigés avec la seule information et les seuls moyens dont nos villages disposaient.

La question que pose l’attitude du Maire de Châtillon est simple : l’identification étant faite et susceptible d’être soumise à n’importe quel œil critique, que pouvons nous faire pour remettre au jour la mémoire de ceux qui ont été depuis si longtemps oubliés ?

L’Association a l’intention de rappeler cette mémoire, dans un premier temps lors du centenaire de 2014 et appelle tous ceux qui sont intéressés par son approche à la joindre et à utiliser son concours.

 

Contact:

rene.cadot@club-internet.fr

04 74 55 32 10

Inventaire d'une partie des archives de l'ancien hôpital

La plus grande partie des archives de l'ancien l'hôpital, place Saint Vincent Depaul, sont déposées aux Archives départementales à Bourg-en-Bresse. Il reste à l'EPHAD "La Montagne" des archives plus récentes et de nombreux ouvrages généralement religieux que nous avons, avec l'accord de la direction de l'etablissement, entrepris d'inventorier.

Contact:

Jean Gabriel Boselli, 06 62 24 82 57

bosellijg@orange.fr